- anthropocentrisme. Nous considérons la conscience comme une qualité exclusivement humaine. De plus nous la percevons souvent comme une qualité binaire: soit je suis conscience soit je ne le suis pas. Cependant, n’existe-il pas un grand nombre de types de consciences variant aussi bien par leur nature que par leur « intensité »? Prenons quelques exemples :
- Un très grand nombre de mammifères supérieurs possèdent des sens beaucoup plus développés que ceux de l’homme. Cela leur confère une prise de conscience de leur environnement supérieure/différente de la notre et bien souvent d’une autre nature. Un chien par exemple sent 57 fois mieux que nous. Il vit dans un monde d’odeurs. Là où nous ne voyons qu’une forme colorée, le chien voit une forme colorée doublée d’une odeur. C’est comme une nouvelle dimension. Cela lui permet entre autre de sentir les phéromones produites par les êtres l’entourant. Il est donc à même de « sentir » l’état psychologique d’une personne.
- Plus fascinant encore est le monde des insectes. Nous voyons émerger là le concept d’intelligence/conscience collective. Une fourmi seul ne peut effectuer qu’un nombre limité de tâches lui demandant peu d’ »intelligence ». Quand est-il de 1000000 de fourmis ? La fourmilière est à même de résoudre des problèmes bien plus complexes. Que pouvons nous dire de la conscience d’une fourmilière ? Elle certainement d’un autre ordre. Peut-être ne sommes nous pas à même de véritablement la comprendre.
La nature regorge de ce genre d’exemples. Elle nous apprend l’humilité et nous montre que la conscience humaine n’est qu’un type de consciences ayant sous bien des égards de nombreuses limitations.
Dans le développement d’une conscience artificielle il serait donc faut de se borner à imiter la conscience humaine.
